La cybercriminalité gagne du terrain en France, au grand regret des entreprises qui demeurent toujours aussi impuissantes face à cette situation. A l’évidence, la démocratisation du Web n’a pas été seulement qu’un atout pour les entrepreneurs. A l’arrière-plan de cette émergence technologique, sévit dans la plus grande discrétion un vaste réseau d’escrocs
La Fraude demeure toujours une épine au pied des dirigeants
La cybercriminalité fait toujours des victimes, particulièrement du côté des entreprises où ce sinistre réseau continue hélas de s’étendre. L’arrivée combien importante des nouvelles technologies dans le milieu des affaires traîne également, sous le regard impuissant des autorités, son corollaire de victimes. Actualité des entreprises en France depuis un bon moment, plus de deux dirigeants de société sur trois ont été touchés par les arnaques au cours des deux dernières années, à en juger par les résultats de l’audit effectué par PwC. Le rapport publié par le cabinet établit une hausse des escroqueries ciblant les sociétés dans l’Hexagone. A titre de comparaison avec les chiffres de 2014, cette tendance connait une hausse de 13%, un taux qui à 22 si on remonte cinq années en arrière. En première ligne des facteurs qui expliquent de cette montée en puissance inquiétante, les fraudes sur le Web.
La cybercriminalité en plein essor
Plusieurs raisons sont certes, à la base du développement des réseaux d’escroquerie, ce phénomène est majoritairement en hausse à cause des cybercriminels. Sur les 68% de sociétés victimes de fraude entre 2014 et 2016, le fléau de la cybercriminalité se taille en quelque sorte la part du lion. Les arnaques liées à ce mode opératoire atteignent désormais la barre des 53%, alors que cette proportion était nettement en baisse il y’a deux ans (28% en 2014). Pourtant, plusieurs actions ont été engagées pour mettre hors d’état de nuire les faussaires sur Internet. La censure des sites au contenu illégaux n’a manifestement pas été une mesure efficace. L’ampleur des cybers arnaques est partiellement due à la bataille qui oppose l’Hexagone et le géant du Web. Avec taux de croissance supérieur à 90%, les cybercriminels pourraient passer en tête du podium toujours tenu par les déclarations liées aux détournements d’actifs (56% avec une tendance plutôt à la baisse).
La France, une terre d’asile pour les fraudeurs
L’Hexagone se transforme sensiblement en une destination rêvée pour les arnaqueurs depuis quelques années. A l’instar du fléau de la cybercriminalité, d’autres formes de tromperie prospèrent également en France. Trois tendances gagnent du terrain parmi les cas de fraudes signalés par les dirigeants de société: l’escroquerie via les achats (+25%), la proportion pour les délinquances atteint désormais les 18% et la corruption quant à elle, s’établit à (+12%) avec toujours une tendance à la hausse. Fait plus alarmant, au moment où les attaques d’entreprises sont en baisse à l’échelle mondiale, le phénomène continue de grimper dans l’Hexagone. Pire, le seuil franchi en France par ce fléau est en largement supérieur à la proportion mondiale estimée à 36%.
Les entreprises hexagonales disposent-elle d’une marge de manœuvre ?
Les solutions de prévention contre les risques de fraude se sont multipliées mais apparemment sans effet. Les entreprises demeurent toujours impuissantes face à la menace des arnaques sur Internet. L’une des difficultés auxquelles sont confrontés les dirigeants de société réside dans la détection des potentiels fraudeurs. Avec un âge moyen compris entre la trentaine et la quarantaine, la plupart des fraudeurs présentent plutôt l’image de personnes sérieuses, ce qui naturellement n’éveille aucun soupçon sur leurs intentions malsaines.
