Une fusion stratégique entre deux entreprises spécialisées dans les engins à deux roues
Look Cycle vient d’officialiser son entrée dans le capital de la pme Corima cofondée en 1973 par Pierre Martin et Jean-Marie Riffard. Le mystère tourne autour du montant de l’acquisition mais l’inventeur de la pédale automatique détiendrait plus de 60% de l’entreprise de taille moyenne dirigée depuis 2004 par Pierre-Jean Martin, fils de l’un des cofondateurs. Cette fusion qui se veut hautement stratégique et commerciale vise sur le long terme à renforcer de part et d’autre la présence mondiale des deux acteurs spécialisés dans la conception des engins à deux roues. Pour l’un comme pour l’autre, il y’a dans ce partenariat de quoi faire rêver les deux patrons pour un avenir qui s’annonce plutôt glorieux.
Deux entreprises qui se connaissent bien
L’acquisition du drômois par l’entreprise de taille intermédiaire nivernaise était en dans une certaine mesure pressentie. Les deux associés ont eu à partager par le passé plusieurs choses en communs. Des partenariats antérieurs ayant été couronnés de succès liait par le passé deux nouveaux associés. A titre d’exemples, la collaboration avec la team Astana vainqueur de nombreux prix dans le cyclisme dont le tour de France en 2014. Le rapprochement est donc tout simplement la mutualisation de leurs talents respectifs en vue de revendiquer de meilleurs résultats financiers.
Un partenariat orienté vers l’innovation technologique
Malgré le statut qui, légalement les distingue l’un de l’autre, Look Cycle et Corima mettent l’innovation au cœur de leur fusion. A ce titre, ils sont bien connus du public pour avoir été l’un comme l’autre des précurseurs d’une technologie dans le domaine du vélo. L’ETI nivernaise se positionne comme étant l’inventeur de la pédale automatique au monde quand son nouvel associé revendique le titre d’initiateur de la roue carbone. Leurs mérites ont été amplement récompensés au niveau national par l’attribution du Trophée Inpi à Look Cycle et le prix JEC Innovation en 2010 par l’entreprise drômoise grâce à sa technologie. Par ailleurs, les nouveaux collaborateurs souhaitent conserver chacun leur siège social, signe qui montre une fois de plus qu’il s’agit purement d’une collaboration technologique.
Ce que l’un et ont à gagner l’autre gagner
Financièrement, les indicateurs sont dans le vert pour le duo, chacun revendiquant un chiffre d’affaires assez important. L’inventeur drômois de la roue carbone embauche une vingtaine d’employés et affiche un chiffre d’affaires estimé à 4 millions d’euros dont plus de 80% en dehors de l’Hexagone. De son côté le patron de l’ETI nivernaise n’a pas à se plaindre avec un revenu annuel évalué à 45 millions d’euros. Grâce à l’association des deux entreprises, ces résultats financiers pourraient rapidement augmenter dans les prochaines années. Signe avant-coureur de cet avenir glorieux, la distribution des roues drômoises sur le marché du détail alors qu’elles étaient exclusivement commercialisées via sa boutique en ligne.