Des pertes financières causées par les attaques du 13 novembre à Paris
Les pme/pmi sont sous le spectre d’un ralentissement des activités depuis le 13 novembre. Une étude réalisée par la CGPME sur les attentats et sur la période du 18 au 23 novembre révèle une baisse notoire des revenus générés. A en juger par le rapport de cette enquête, un tiers des pme (33,8%) aurait constaté un recul de leurs activités à cause des actes de terrorisme survenus le mois dernier. 44,1% des petites et moyennes entreprises interrogées dans le cadre du sondage craignent sur le long terme une baisse de leur chiffre d’affaires. A l’approche des fêtes de Noël propices à une croissance des bénéfices, près de la moitié des pme restent sceptiques. Seule certitude, dans le domaine de la sécurité en France, la demande explosera sans cesse tant que la menace d’attentats sera toujours présente.
Les secteurs d’activités les plus exposés
Dans son étude, le rapport de la CGPME a pris en compte 122 unions territoriales et 200 organisations professionnelles. Les secteurs qui seraient les plus affectés par les attentats de Paris sont les activités dominées par une grande affluence du public. Il s’agit essentiellement du tourisme, de la restauration, de l’hôtellerie et de la culture, le dernier étant un secteur pourvoyeur d’emploi et de revenus. Les chiffres de l’enquête indiquent un recul des réservations de spectacles dans la capitale française estimé à 75%. Pour le secteur de la culture qui emploie plus d’un million de personnes en France, c’est un coup dur pour l’industrie.
Une faible capacité de réaction face à une éventuelle menace
Les pme sont en grande majorité ignorantes en ce qui concerne les dispositions à prendre à titre préventif. 65,5% des entreprises n’envisagent pas de mettre en place un dispositif de sécurité pour se protéger. En revanche, ce sont 15,9% qui estiment vouloir mettre en place des mesures sécuritaires pour assurer la protection des clients et du personnel. Par ailleurs, environ 66% disent ignorer les mesures à adopter face à une éventuelle menace terroriste.
Un plaidoyer pour le renforcement de la collaboration avec les autorités
Les entreprises de taille moyenne affichent pleinement une volonté d’améliorer la collaboration avec les forces de police. 92% des pme souhaiteraient voir renforcer les échanges d’informations avec les services de police pour une meilleure prévention des cas suspects. Le signalement des individus doit se traduire par un temps de réaction assez rapide de la police. Les entrepreneurs exigent également la mise en place d’un guide sur les précautions à prendre face à une potentielle attaque terroriste.